Espaces dérivables
«Je pense souvent à mes peintures comme une sorte de kit d’images ou peut-être comme à des puzzles où les éléments du tableau sont des indices orientant le spectateur, non pas vers une narration inachevée mais plutôt vers la prise de conscience dont se construit une peinture.
Tout au long, j’essaie de placer les choses dans une relation non-normale les unes par rapport aux autres. Pourquoi une forme biomorphique est-elle posée sur un fond aux motifs plats? Pourquoi ce motif neutre suggère - t - il un espace profond? Est-ce qu’un certain motif crée un paysage pour qu’une forme l’habite ?»
«Utiliser notre expérience des éléments de la peinture pour leurs pouvoirs associatifs, dans une poétique de la peinture. Une poétique qui pourrait aussi embrasser de vastes questions, telles que la mémoires et la présence,...
Jonathan Lasker 1986
Poésie des mathématiques :
Quelle interprétation graphique peut naître de cette notion d'espaces dérivables qui n'existe pas (encore) en mathématiques.
Le rationnel et l’irrationnel, le conscient et l’inconscient, trouvent un terrain de rencontre dans le terme dérive.
Dérive versus déambulation :
«Le concept de dérive est indissolublement lié à la reconnaissance d’effets de nature psychogéographique, et à l’affirmation d’un comprtement ludique-constructif, ce qui l’oppose en tout point aux notions classiques de voyages et de promenades. (...)
La dérive, dans son unité, comprend à la fois ce laisser aller et sa contrac-diction nécessaire: la domination des variations psychogéographiques par la connaissance et le calcul de leurs possibilités.»
Théorie de la dérive 1956 Guy Debord
Flux (reflux)
Flux : nom masculin
1. DIDACTIQUE Ecoulement (d'un liquide organique). Le flux menstruel : les règles.
2. Grande quantité. -> Flôt. Un flux de protestations. - Flux migratoires.
3. Marée montante
4. SCIENCES Flux lumineux
5 ECONOMIE Mouvement, déplacement
Cette série de grands formats verticaux (130 x 97 cm) m’emmène au-delà du voulu, du contrôlé. Elle questionne le rapport de l’homme à la nature.
L’abstraction y cultive l’émergence de « figures » venues d’on ne sait où. Parfois elles sortent des limites du châssis rappelant que chaque toile n’est qu’un fragment d’un grand tout.
Les formes et leur signification se créent dans l’équilibre et l’interaction des passages successifs sur la toile au fil d’une « déambulation mentale ».
La «saleté» fait partie du processus créatif, y compris celle qui envahit les nombreux calques ou protections utilisés.